Les tests de résistance ou stress-testing est un terme général qui englobe diverses techniques d’évaluation de la résilience aux évènements extrêmes. Ils sont utilisés pour déterminer la stabilité d’un système ou d’une entité donnée. Ils impliquent des tests au-delà de la capacité opérationnelle normale, souvent jusqu’à un point de rupture, afin d’observer les résultats.
Les techniques de tests de résistance (stress-testing) ont été appliquées au niveau individuel par de grandes banques actives au niveau international depuis le début des années quatre-vingt-dix. Ils sont généralement utilisés dans le cadre de la gestion des risques des banques afin de compléter les estimations issues des modèles internes.
Dès lors, les tests de résistance sont devenus un outil essentiel pour les pratiques de gestion des risques des banques ainsi que pour l’évaluation de la stabilité financière par les banques centrales.
Ces tests permettent de mesurer l’incidence de divers risques auxquels sont exposées les institutions financières et de mettre en lumière leurs canaux de transmission potentiels. Si la plupart des modèles mis au point dans le cadre des tests de résistance ont été centré sur le risque de solvabilité, la crise financière de 2007-2009 a montré que l’incidence du risque de liquidité et les effets de débordement associés aux liens de d’interdépendance entre les établissements bancaires peuvent aussi être considérables en période de tension.
1. Définitions des tests de résistance
On distingue deux types de tests de résistance :
- les tests de résistance ‘micro prudentiels’, qui sont utilisés dans les institutions financières pour tester l‘effet d‘un choc extrême sur un portefeuille individuellement. Pour approfondir ce sujet, veuillez consulter les vidéos en ligne sur les bases du stress testing via ce lien;
- les tests de résistance ‘macro prudentiels’, qui sont utilisés par les banques centrales et les autorités de surveillance pour évaluer l‘impact de chocs graves (mais plausibles) sur le système financier dans son ensemble. Ils permettent notamment aux banques centrales d’évaluer les vulnérabilités du système financier.
2.Les objectifs des tests de résistance
Les tests de résistance font partie intégrante des pratiques de gestion des risques.
Un premier facteur distinctif lors de la discussion des objectifs des tests de résistance est de savoir s’ils sont menés à des fins internes ou externes. Cela implique déjà des exigences différentes en matière de modèles. Alors que les modèles externes doivent se concentrer sur le public cible, les modèles internes doivent être compris et acceptés par la direction générale.
Comme le contexte et la culture de gestion des risques diffèrent d’une institution à l’autre, les modèles de tests de résistance doivent refléter ces variations.
Pour les besoins internes, deux grands objectifs peuvent être distingués :
- Le premier est la validation de certaines hypothèses du modèle financier de l’institution, lorsque des tests de résistance sont utilisés pour évaluer, par exemple, la robustesse des modèles de capital ;
- Le second est la prise de décision. Pour les banques commerciales, les résultats des tests de résistance peuvent par exemple servir à la prise de décision en matière d’adéquation du capital ou à la planification des activités.
Pour les besoins externes, les tests de résistances sont en général utilisés pour alimenter le dialogue prudentiel avec la banque centrale.
Bien que les objectifs soient différents selon les tests de résistance, les modèles actuels partagent cependant une structure commune.
Alors que de nombreux modèles empiriques dans la littérature académique sont construits pour évaluer la théorie économique, les tests de résistance sont toujours des exercices de prévision. Les résultats de ces exercices de prévision sont ensuite utilisés en interne ou en externe, avec différentes implications pour la conception du modèle. Par conséquent, la performance prévisionnelle du modèle est essentielle.
3.Les types de tests de résistance
On distingue différents types de tests de résistance, à savoir :
- Les tests de résistance historiques, paramétriques et adverses;
- Les tests de résistance de scénarios et de sensibilité;
- Les tests de résistance selon l’approche « bottom-up » (du bas vers le haut) & l’approche « top-down » ( du haut vers le bas) ; et
- Les tests de résistance mono factoriels et les tests de résistance multifactoriels
Les tests de résistance historiques, paramétriques et adverses
Les tests de résistance historiques sont opérés par sélection et utilisation de données des crises passées dans le but de calculer une perte potentielle maximale. Ces tests de résistance, appliqués aux positions de la banque permettent d’anticiper et d’analyser les résultats induits face à de telles crises. Ils sont également utiles pour analyser l’effet de plusieurs facteurs corrélés.
Les tests de résistance paramétriques visent à reproduire des conditions de marché extrêmes, mais plausibles. Les répercussions de ces crises virtuelles sont analysées pour mieux comprendre leurs impacts sur les positions de la banque.
Les tests de résistance adverses consistent à identifier des situations susceptibles de menacer durablement l’équilibre entre ses emplois et ses ressources et potentiellement l’existence de l’établissement financier, sans référence nécessaire à l’histoire. Ces tests consistent à appliquer, a posteriori, des variations de facteurs de risque défavorables ou adverses, aux expositions réelles de la banque (exemple, chute de la liquidité, disparition de certains marchés, baisse du rating…).
Les tests de résistance de scénarios et de sensibilité
Dans les tests de résistance de scénarios, la source du choc ou d’un évènement de stress est bien définie, comme le sont les paramètres de risques financiers qui sont affectés par le choc. Un scénario contient des mouvements simultanés d’un certain nombre de facteurs de risque (prix des actions, taux de change, taux d’intérêt…) que les gestionnaires croient potentiel.
Ce type de tests de résistance peut être basé, soit sur un événement survenu au passé (ici, on parle de tests de résistance « historique »), soit sur un évènement plausible et qui permet la simulation d’un choc qui n’a pas encore eu lieu (il est dit dans ce cas « paramétrique ».)
Concernant les tests de résistance de sensibilité, les paramètres de risque financiers sont spécifiés, mais la source du choc n’est pas identifiée. En plus, ils consistent à appliquer le choc à un seul paramètre.
Les tests de résistance selon l’approche “bottom-up” (du bas vers le haut) & l’approche “top-down” (du haut vers le bas)
Les tests de résistance macroéconomiques découlent des simulations microéconomiques mais posent des problèmes méthodologiques spécifiques. En particulier, un défi majeur consiste à déterminer la manière la plus appropriée de quantifier l’impact global du choc sur les portefeuilles des intermédiaires. A cet égard, deux solutions sont possibles pour obtenir des résultats à l’échelle du système :
Une première option est que les autorités définissent le choc macroéconomique (ou un ensemble de chocs), laissent les intermédiaires évaluer son impact sur leur bilans, puis agrègent les résultats au niveau des banques afin d’obtenir l’effet global. Ce type d’approche de tests est généralement appelé « bottom-up ».
Une autre façon de procéder aux tests de résistance à l’échelle du système est l’approche « top-down » dans laquelle les autorités elles-mêmes (généralement les banques centrales ou les autorités de surveillance) appliquent le choc – soit à des données bancaires individuelles, soit à un portefeuille agrégé du système bancaire – et analysent son effet sur le système bancaire dans son ensemble.
Les tests de résistance mono factoriels et multifactoriels
Le test de résistance est dit mono factoriel lorsqu’il s’intéresse à la variation d’un seul facteur, sinon il est multifactoriel tant qu’il est basé sur la variation de deux ou plusieurs facteurs.
4.Le cadre réglementaire
Le comité de Bâle a publié en mai 2009 un document sur les principes des tests de résistance : « Principles for sound stress testing practices and supervision ». Ces principes ont été conçus pour remédier aux principales faiblesses des pratiques de tests de résistance qui ont été mis en évidence par la crise financière mondiale de 2007-2009 pour les banques et les autorités de contrôle.
Les principes de 2009 couvrent les objectifs généraux, l’utilisation des tests de résistance et l’intégration dans la gouvernance des risques, les méthodologies et la sélection des scénarios, ainsi que les domaines spécifiques liés aux tests de résistance des risques et des produits individuels.
Ces principes sont destinés aux autorités de contrôle et aux banques et peuvent être résumés dans les points suivants :
Pour les autorités de contrôle
- Les autorités de contrôle (de supervision) doivent procéder à des évaluations régulières et complètes du programme de tests de résistance. Elles doivent également exiger de la Direction qu’elle prenne des mesures correctives si des lacunes importantes dans le programme de test de résistance sont identifiées, ou si les résultats des tests de résistance ne sont pas suffisamment pris en compte dans le processus décisionnel.
- Au niveau du deuxième pilier (processus de surveillance prudentielle) du cadre de Bâle 2, les autorités de surveillance devraient examiner les résultats des tests de résistance d’une banque dans le cadre d’un contrôle prudentiel portant à la fois sur l’évaluation interne des fonds propres de la banque et sur sa gestion du risque de liquidité.
- Les autorités de contrôle doivent engager un dialogue constructif avec les autres autorités publiques pour identifier les vulnérabilités systémiques.
Pour les banques
- Une banque doit mettre en œuvre un programme de test de résistance qui favorise l’identification et le contrôle des risques, améliore la gestion des fonds propres et des liquidités et renforce la communication interne et externe ;
- Une banque doit disposer d’une infrastructure suffisamment robuste et suffisamment flexible pour s’adapter à des tests de résistance différents et éventuellement changeants à un niveau de granularité approprié ;
- Les tests de résistance doivent couvrir une gamme de risques et de domaines d’activité, y compris les risques latents. Ainsi, le programme des tests de résistance devrait explicitement couvrir les produits complexes tels que les expositions titrisées, l’effet du risque de réputation, les risques liés aux véhicules (et expositions) hors bilan etc.
Actualisation en 2018 des principes des tests de résistance
Compte tenu de l’évolution rapide des tests de résistance ces dernières années, le comité de Bâle a entrepris un examen détaillé des pratiques de surveillance et des banques dans ce domaine. Il ressort clairement de cet examen que les cadres de tests de résistance qui ont été élaborés depuis la crise vont bien au-delà de ceux qui avaient été envisagés lors de l’élaboration des principes de 2009. Le comité de Bâle a décidé donc de mettre à jour les principes de tests de résistance de 2009 et a publié en octobre 2018 un document intitulé « les principes des tests de résistance » qui comprend 9 principes.
5.Les tests de résistance ad hoc sous covid-19
Il y a plusieurs défis à relever pour mener un exercice de test de résistance en temps de crise, comme dans le cas de la pandémie covid-19, par rapport à la situation normale. Premièrement, en cas de crise, le choc initial s’est déjà produit. En outre, l’impact de la covid-19 sur les banques est particulièrement difficile à évaluer, étant donné que son origine est en dehors de l’économie et du système financier, et que ses canaux de transmission sont mal connus.
En réponse à la pandémie covid-19, trois autorités (la Banque d’Angleterre, la Banque Centrale Européenne et le Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale des États-Unis) qui effectuent régulièrement des tests de résistance ont ajusté leurs approches. Elles ont effectué des exercices ad hoc pour évaluer la vulnérabilité des secteurs bancaires dans leurs juridictions.
Les trois exercices ad hoc ont été menés vers le milieu de l’année 2020, à la suite de la détérioration rapide des conditions économiques apparue à la fin du premier trimestre 2020. Tous les exercices ont été considérés comme une première réponse à la crise, les exercices à part entière ayant été reportés jusqu’en 2021 ou jusqu’à l’élaboration d’un nouveau scénario de référence.
Certaines caractéristiques des tests de résistance n’ont pas été modifiées (horizon du scénario, échantillon de banques, et modèles sous-jacents) pour évaluer l’impact du choc macroéconomique sur les bilans des banques. En revanche, les scénarios ont été modifiés.
Les scénarios utilisés pour les tests de résistance sous covid-19
La Banque Centrale Européenne (BCE) et la banque d’Angleterre ont toutes deux élaboré une nouvelle série de projections macroéconomiques à des fins de politique monétaire, intégrant la profonde contraction économique déjà visible dans les données des premiers mois de l’année. Pour la banque d’Angleterre, ces projections ont servi de base à l’analyse documentaire des tensions financières, devenant ainsi le scénario « illustratif ».
Ainsi, pour avoir une idée de la gravité de la crise, la banque d’Angleterre a comparé son exercice ad hoc avec son test de résistance régulier de 2019. Elle a également signalé la baisse possible du ratio de fonds propres de catégorie 1 (CET 1) du secteur bancaire (20pb) en cas de prolongation de deux semaines de mesures de fermeture des commerces.
La BCE a utilisé ses projections de mi-année comme scénario central pour l’analyse des tensions, mais elle a également développé un scénario « sévère » et a calculé les insuffisances de capital dans les deux cas.
La Réserve fédérale a conservé son scénario de stress pré-covid-19, mais l’a ajusté en fonction de deux séries de conditions : (i) l’une d’entre elles était la conception de nouvelles trajectoires pour trois variables clés (chômage, PIB et taux du trésor à 10 ans) ; (ii) et la seconde était l’introduction d’un certain ajustement pour reconnaitre les changements dans les bilans de banques depuis le début de 2020, mais qui ne pouvaient pas être pris en compte par un changement de scénario. La Réserve fédérale a ensuite élaboré trois autres scénarios de baisse, pour suivre les différentes formes que pourrait prendre la contraction économique suite à la pandémie.
Les résultats
Il n’y a pas eu de divulgation des résultats au niveau de chaque banque. Cependant, l’impact sur les ratios de fonds propres CET1, sous chacune des variantes des scénarios pertinents, a été divulgué et peut être consulté (en langue anglaise) via ce lien . En outre la BCE et la Réserve fédérale ont fourni une répartition des ratios CET 1 sur l’échantillon de banques et, dans le cas de la BCE, également sur les modèles d’activité des banques (banques mondiales d’importance systémique & banques universelles). Les autorités ont conseillé la prudence dans l’interprétation des résultats. Pour la banque d’Angleterre, l’exercice a donné un aperçu de l’importance globale de la crise sur le secteur bancaire. De même, la BCE considère que les résultats sont fiables à un niveau agrégé et, avant de décider de toute action spécifique à une banque, elle estime qu’il est nécessaire de dialoguer avec les banques.
L’Autorité Bancaire Européenne (European Banking Authority, EBA)
En s’appuyant sur l’expérience des précédents tests de résistance à l’échelle de l’Union Européenne (UE), l’EBA a lancé le 29 janvier 2021 le test de résistance à l'échelle de l'UE pour 2021 et a publié les scénarios macroéconomiques. Après le report de l'exercice 2020, en raison de la pandémie COVID-19, le test de résistance de cette année à l'échelle de l'UE fournira des informations précieuses pour évaluer la résilience du secteur bancaire européen. En conséquence, le scénario défavorable est basé sur le un scénario covid-19 prolongé dans un environnement de taux d'intérêt "plus bas pour plus longtemps", dans lequel des chocs de confiance négatifs prolongeraient la contraction économique. Le test de résistance à l'échelle de l'UE sera effectué sur un échantillon de 50 banques de l'UE - 38 provenant de pays sous la juridiction du mécanisme de surveillance unique (MSS) - couvrant environ 70 % du total des actifs du secteur bancaire dans l'UE et en Norvège, exprimé en termes de total des actifs consolidés à la fin de 2019.
L'EBA prévoit de publier les résultats de l'exercice d'ici le 31 juillet 2021. Plus d’informations sur la méthodologie et les scénarios utilisés sont disponibles via ce lien.
6.Conclusion
Les tests de résistance sont devenus un outil essentiel pour les pratiques de gestion des risques des banques ainsi que pour l’évaluation de la stabilité financière par les banques centrales. La plupart des grandes banques centrales du monde ont maintenant leur propre modèle de tests de résistance pour la stabilité financière. C’est un terme général qui englobe diverses techniques d’évaluation de la résilience aux évènements extrêmes (mais plausibles). Ils impliquent des tests au-delà de la capacité opérationnelle normale, souvent jusqu’à un point de rupture, afin d’observer les résultats.
« Stress testing » est un terme qui paraît d’abord complexe. Il peut être considéré en fait comme un processus qui comprend : (1) l’identification de vulnérabilités ou de domaines de préoccupation spécifiques ; (2) la construction d’un scénario ; (3) la cartographie des résultats du scénario sous une forme utilisable pour une analyse des bilans et des comptes de résultats des institutions financières ; (4) effectuer l’analyse numérique ; (5) prendre en compte l’effet de second tour ; et (6) résumer et interpréter les résultats. En soi, les tests de résistance ne peuvent pas remédier à toutes les faiblesses de la gestion des risques, mais dans le cadre d’une approche globale, ils ont un rôle de premier plan à jouer pour renforcer la gouvernance d’entreprise des banques et à la résilience des différentes banques et du système financier.
La crise financière de 2007-2009 a révélé des faiblesses dans les aspects organisationnels des programmes de tests de résistance. Ces faiblesses peuvent être regroupées en quatre groupes de familles : un manque d’intégration dans la gouvernance des risques ; des lacunes dans les méthodologies ; le danger des stress tests spécifiques et des scénarios sous-estimés. C’est ce qui a incité les banques et les autorités de contrôle à améliorer leurs méthodologies et à évaluer et mettre à jour régulièrement et constamment leurs processus de test de résistance compte tenu de l’évolution des marchés. Les banques devraient s’assurer qu’elles ont les capacités, les ressources et l’expertise nécessaires pour la mise en place de ces tests.
Plus simplement, les tests de résistance sont une estimation approximative de la manière dont la valeur d’un portefeuille change lorsqu’on apporte des modifications importantes à certains de ses facteurs de risque. Ils ne sont pas un outil précis qui peut être utilisé avec une précision scientifique, ils sont plutôt une technique analytique qui peut être utilisée pour produire une estimation numérique d’une sensibilité particulière.
Bibliographie
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